Revue de la montre automatique Vostok Amphibia
Introduction sur l'Amphibia et Vostok
On dit souvent que les classiques sont indémodables. Ce vieil adage peut s’appliquer à bien des objets et la montre ne fait pas exception.
C’est en 1967 qu’apparait tous droit sortie des chaines de montage russe, les premiers modèles « Amphibia », des montres de plongées étanches à 200 m qui vont équiper une bonne partie des marins de l’armée soviétique.
Le produit ayant fait ses preuves, cette plongeuse atypique s’est vendue dans de nombreux pays et a fait le bonheur de nombreux collectionneurs.
Aujourd’hui encore, de nombreux site d’enchères ou des sites spécialisés proposent des «Amphibia » dans une multitude de finitions, de coloris avec différents types de bracelet. La difficulté réside maintenant dans l’objectif d’acquérir un modèle authentique et équipé d’un calibre issu de la mythique manufacture « Vostok ». Le summum étant de trouver une montre d’époque en bonne état et non une réédition.
Me concernant, j’avais quelques réticences à acheter un modèle au design proche des origines et j’ai d’abord craqué pour une version beaucoup plus moderne dont la revue est disponible ici. Mais progressivement, je suis tombé sous le charme du look plus « brute » des boitiers inspirés de l’idée de départ.
Découverte de l'Amphibia
Le modèle « Amphibia » présenté ici a été trouvé un peu par hasard lors d’un surf nocturne sur le fameux bon coin du net…
Le boitier
Pour 90€ j’ai reçu dans ma boite à lettre cette version de l’ « Amphibia », issue apparemment d’un stock des années 2000. Si la construction n’est pas des plus anciennes, son design respecte les codes des modèles de base sans le cornage autour du boitier.
Ici, on a préféré se concentrer sur une forme plus arrondi, plus classique, mais avec une couronne très proche de l’ « Amphibia » des années 60. On garde un encombrement plutôt minimaliste avec un diamètre de 40 mm (couronne incluse) et une épaisseur de 10 mm, le tout avec un poids très raisonnable.
Le cadran
De même, on a conservé la typographie du cadran et le code couleur associé. On simplement moderniser légèrement l’ensemble avec un revêtement luminescent plus marqué.
Chose intéressante, les indicateurs horaires sur le modèle d’époque étaient complétés d’un point blanc qui servait à amener de la luminosité. Ce détail a été expatrié sur la couronne rotative unidirectionnelle, mais dans un coloris noir/rouge.
Les aiguilles ont par contre gardées leur forme de départ, avec une aiguille des heures très prononcées.
Le remontoir est aussi très proche des « Amphibia » première du nom.
Pas d’innovation sur le verre, ici en acrylique légèrement bombé. Sensible aux rayures, mais plutôt résistant au choc et supportant d’être poncé légèrement si trop de frottement de votre poignet contre un mur.
Les inscriptions ont par contre été « internationalisées » avec le logo « Vostok » exploitant l’alphabet classique et non cyrillique. De plus, c’est l’anglais et non le russe qui a retenu l’attention des designers pour préciser les caractéristiques en termes de nombre de rubis pour le calibre et pour le lieu de fabrication.
Il faut retourner la montre pour retrouver un peu d’authenticité. Si vous n’êtes pas bilingue dans la langue de Tolstoï, vous ne pourrez pas noter que le produit :
- - Est étanche à 200m (inscription en haut)
- - Dispose de protection anti choques (inscription du milieu en petit caractère)
- - Est un modèle « Amphibia » (inscription du centre (pas le plus dure à déduire))
- - Profite d’un mouvement automatique que l’on peut également remonter à la main (inscription du bas)
Le bracelet
Normalement fournit avec un bracelet acier d’une qualité plutôt sommaire, j’ai préféré opté pour un bracelet Nato rouge et noir (fournit lors de la vente). Certains trouveront cela un peu prononcé…mais le coloris complète, celons moi, très bien, le code couleur de la montre.
La mécanique de la Vostok Amphibia
Terminons par le moteur de cette copie de l’ancienne époque. Il s’agit d’un calibre 2416B, un classique du genre surchargé de 31 rubis pour une oscillation de 19800 alternances par heure et une réserve de marche de 40 H environ. Si vous avez un doute sur l’origine du calibre, il vous suffit de dévisser le remontoir pour craindre de voir ce dernier tomber sur le sol. Mais rassurez-vous, cette caractéristique plutôt déroutante aux premières manipulations, ne reflète en rien une faiblesse quelconque mais fait partie des "détails" propres au calibre de « Vostok ».
Mon avis sur l'Amphibia de Vostok
Pour conclure, je dois avouer avoir payé ce petit souvenir de l’histoire un peu cher. On trouve sans problème du modèle équivalent autour des 50 €. Mais, j’ai pu m’assurer de l’authenticité du produit avec le vendeur et j’avais apprécié l’obtention de la boite d’origine et d’un bracelet Nato en sus très cohérent avec le design de la montre.
Pour le reste, cette automatique remplie bien son office et malgré les caractéristiques simplistes de son calibre, elle sert très bien son propriétaire et propose une esthétique originale, sans oublier qu’elle reste confortable à porter et offre une très bonne lisibilité.
N'oubliez pas le petit détour par la galerie pour plus de photos. La version haute définition reste téléchargeable ici