Revue de la montre automatique Spinnaker Bradner SP-5062-05
Introduction sur Spinnaker et la Bradner SP-5062-05
Spinnaker est une marque imaginée de toute pièce par le groupe anglais « Dartmouth Brands » spécialisé dans l’horlogerie depuis 30 ans. Spinnaker est beaucoup plus récent et répond aux besoins du groupe de fournir une branche « maritime » à sa collection (composé aujourd’hui de 8 marques). C’est une logique que l’on retrouve souvent dans l’univers horloger ou un groupe construit plusieurs sous-marques pour viser des marchés différents (tant en prix qu'en style).
Le mot « Spinnaker » désigne une voile spécifique sur un bateau. C’est donc en toute logique que les 13 modèles au catalogue sont fortement inspirés de l’univers marin et des frégates. De mon côté j’ai choisi le modèle « Bradner » en référence au physicien « Hugh Bradner », un pionnier de la plongée sous-marine. Il s’agit plus exactement de la version « SP-5062-05 » que j’ai acquise neuve pour 272€ frais de port inclus sur le site d’enchère bien connu.
Découverte de Bradner SP-5062-05
Le boitier
Le boitier est en acier inoxydable (apparemment du 316L) et propose un niveau de finition tout à fait honorable avec un aspect légèrement brossé offrant un coloris proche du mat fort sympathique. Dotée d’un diamètre de 42mm (avec lunette) et d’une épaisseur de 15 mm pour un poids de 96g, la montre est dans les standards du marché.
La forme du boitier est dans le style des plongeuses des années 70 avec une lunette rotative sous le verre, comme pour la « Dan Henry 1970 ». Toutes deux reprennent les caractéristiques visuelles des « Super Compressor », une invention de l’horloger « Ervin Piquerez » à partir des années 50.
On trouve donc deux remontoirs sur le côté droit. Le premier à 14 h permet la rotation de la lunette, le second à 16 h permet la mise à l’heure. Rien de spécifique à signaler, ils sont sobres et se laissent manipuler facilement.
Le cadran
Le cadran est qualitatif, grâce à son fond bleu brillant qui s’accorde parfaitement avec les indications horaires de coloris beige. C’est à la fois sportif et « chic ». Les aiguilles, plutôt massives, s’inscrivent bien dans l’ensemble. La précision de la lecture de l’heure reste compliquée malgré le contour noir marqué pour chaque minute. Il n’est pas très visible, mais participe à l’esthétique de la montre.
Ce que j’apprécie le plus reste la lunette à la numérotation de grande taille. Le verre saphir, bien que non bombé, ajoute un effet loupe grâce à ses courbures aux extrémités. On trouve sur la lunette des pointillés en relief qui ajoute du détail au design déja très réussi de cette Spinnaker Bradner.
Le bracelet
Le bracelet en cuir véritable, imperméabilisé, est très agréable et simple dans sa finition. Son coloris beige s’accorde parfaitement avec le cadran. Pas de boucle déployante, une fixation basique mais efficace, comme quoi parfois, il faut savoir ne pas trop en faire.
La mécanique de la Spinnaker Bradner
Le dos de la montre est ouvert. On reconnait à travers le verre saphir le classique mouvement Seiko NH35. Une référence des plus standards : 24 rubis, 21600 oscillations par heure, 41 heures de réserves de marche, remontage bidirectionnel et fonction date. On note un petit effort de personnalisation avec une masselotte noire sérigraphiée du nom de la marque. Rien de plus à ajouter.
Mon avis sur la Spinnaker Bradner SP-5062-05
Cette Spinnaker Bradner dans sa finition SP-5062-05 est une très belle automatique pour moins de 300€. Doté d’un mouvement classique, mais efficace, d’un verre saphir et d’une esthétique déjà vue mais réussie, je la préfère à ma « Dan Henry », car je la trouve légèrement mieux finie et travaillée.
Même si on peut lire une étanchéité de 180m (pourquoi pas 200 ?) on ne peut pas parler d’une véritable montre de plongée, sa lisibilité est d’ailleurs en retrait et ne serait pas des plus adaptée à un usage de ce type. C’est plutôt un bel hommage aux plongeuses des années 70, avec un subtil mélange de modernes et de rétro. Je n’aurai donc aucune hésitation à conseiller cette montre à quelqu’un cherchant une automatique à un prix raisonnable. Certains pourront pester contre une « enième » production horlogère d’un emboiteur lambda reprenant un calibre Seiko d’entrée de gamme, mais personnellement, « Spinnaker » a le mérite de le faire correctement avec un tarif bien placé...ce qui est loin d’être une généralité….
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