Revue de la montre automatique Seiko SBDA003 "Samurai"
Introduction sur la "Samurai" de Seiko
Il est rare que je m’oriente vers une montre d’occasion mais il n’y a parfois pas d’autres possibilités d’acquérir le modèle que l’on souhaite.
La logique voudrait qu’un objet perde de sa valeur avec le temps. Mais le syndrome « collectionneur » s’oppose parfois à cette évolution, provoquant une montée du prix de la montre tant désirée.
Cette observation s’applique le plus souvent à des marques hautes gammes, sur des modèles bien précis. Mais il n’est pas toujours nécessaire que le prix de départ dépasse les trois chiffres pour que ce dernier ne croisse avec le temps.
Cette Seiko « SBDA003 », appelé « Samurai » est une parfaite illustration d’une montre à l’origine prévue à un prix raisonnable, devenue aujourd’hui une cause d’enchères survoltées.
Les raisons sont simples et multiples. Cette montre était uniquement destinée au marché asiatique et produite entre 2004 et 2008. Sa rareté sur le sol européen s’est donc organisée des le début puisque que seul l’achat à l’étranger ou via des sites spécialisés dans l’import permettaient de l’acquérir. Ensuite son prix était extrêmement compétitif à sa sortie, sous la barre des 300€, ce qui a vite fait descendre les stocks.
Et comme nous allons le découvrir dans cette revue, sa finition, son look et son calibre sont tous simplement excellent.
Découverte de la Seiko SBDA003 "Samurai"
Le boitier
Débutons par le boitier. La « SBDA003 » est une plongeuse et dispose donc d’un design en lien avec son usage. Mais à la différence de nombreux autres modèles de la marque, la « Samurai » a su se démarquer nettement en proposant une forme de boitier unique, avec un bloc très arrondi et des cornes massives.
Ceci procure un contraste différent de ce que l’on peut trouver sur ce que certains considèrent (a tord, désolé) comme sa remplaçante, la Seiko « Sumo » beaucoup plus massive et moins angulaire. Une autre caractéristique de cette SBDA003 est également l’usage du titane. Ce métal est utilisé pour l’ensemble de la montre et procure donc une couleur plus claire et surtout une légèreté incroyable pour une montre de plongée. D’une épaisseur de 14mm pour un diamètre hors couronne de 42 mm, l’usage du titane renvoi à ces dimensions importantes un poids ridicule pouvant laisser penser que la montre est un jouet.
Mais, la finition, le polissage légèrement brossé affirme tout de suite la très grande qualité de l’objet.
Le cadran
Le cadran est tout bonnement magnifique. Il est d’ailleurs dommage que mes piètres talents de photographe et l’ancienneté de mon appareil photo, ne me permet pas de rendre d’avantage hommage à la couleur bleutée du fond utilisé.
Les teintes collent parfaitement à l’ensemble et se retrouvent sur la lunette, extrêmement lisible, dont la manipulation unidirectionnelle à 120 clics ne souffre d’aucun reproche.
Les aiguilles, larges et brillantes sur les bords sont à l’origine du petit sobriquet de la montre ; « Samurai ». Seiko n’a jamais donné de nom de la sorte à ces modèles, mais c’est lors d’une revue faite par un certains « Katsu-san » du site web http://www.higuchi-inc.com/index-e.html que son nom de baptême, devenu aujourd’hui sa référence principale, a été employé. Certains pensent que c’est la forme de son boitier, pouvant rappeler au niveau des cornes, le fameux shuriken lancé par les « ninja » qui sont responsable de cette nomenclature. Mais ce sont surtout les aiguilles les responsables. En effet, des photos ont été publiées ou la montre est visible devant un château japonais (un « shiro ») ancienne demeure des samurais. La forme des aiguilles font écho au profil du bâtiment et peuvent également rappeler la forme d’une épée. La montre s’accordant parfaitement avec le décor, l’auteur de la revue (Katsu-san) a donc utilisé le terme de « samurai » pour parler du désign de la montre.
La preuve en image
C’est ainsi que cette référence « clin d’œil » est devenue le nom principale de la série des montres de référence SBDA00x.x étant différent d’un coloris à un autre, puisque ce modèle était disponible en noir (1) et en orange (5). Une finition blanche a été également produite mais en acier (le fond noir est également disponible dans cette matière). A noter que les versions aciers sont légèrement différentes de leurs consœurs titane, notamment au niveau du remontoir.
Les indications horaires sont parfaitement ajustées et agrémentées d’une petite « pastille » miroir à leur base. Ceci n’est pas qu’esthétique puisque les reflets ainsi créés participent à la bonne lisibilité de l’heure, et je pense que l’effet est encor plus utile sous l’eau.
Lorsque la lumière vient à défaillir, la « Samurai » ne bat pas en retraites, puisque tous les index et les aiguilles disposent d’une couche de « Lumibrite », la peinture luminescente sous licence « Seiko ». Inutile d’attendre d’être dans le noir complet pour voir l’efficacité de ce revêtement, la phosphorescence dégagée est importante et s’affiche dès une faible luminosité mais décline peu à peu après plusieurs minutes pour se stabiliser et permettre la lecture de l'heure, meme si la nuit persiste !
La date est classiquement située dans un guichet à 3H, lisible, sur fond blanc.
La sobriété est de mise avec une typographie discrète rappelant que la montre est « automatic » en « titanium » et fait parti de la gamme « scuba » offrant une étanchéité de 200m. En tout petit, autour de 18H figure la référence du calibre « 7s25 00E0 R2 ».Un verre de type hardlex protège ce magnifique assemblage. Ce composant a la propriété de Seiko est un verre minéral de qualité supérieur, plus facile à travailler et moins cher que le verre saphir mais se rapprochant de ce dernier en terme de solidité.
Le bracelet
Le titane bénéficient d’une très grande résistance malgré un poids très faible, sans oublier qu’il est extrement bien tolérer par le corps humain. C’est donc tout naturellement que Seiko a également utilisé ce matériau pour construire le bracelet. Le confort n’en est que meilleur et c’est sans doute une de mes montres les plus agréables à porter. Articulé autour d’une boucle déployante, le niveau de finition est la aussi excellent. Attention tout de même car rien n’étant parfait dans ce monde, le titane si il peut supporter des chocs importants et très sensible aux rayures, il faut donc être soigneux avec la belle.
La mécanique de la Samurai
Cette samurai bénéfice dans son arsenal d’un calibre de référence : le 7S25, un dérivé du réputé 7S26 sans le jour. Doté de 21 rubis et battant à 21000 oscillations par heure, la fiabilité de ce mouvement et sa précision en a fait l’un des grands classiques des calibres Seiko, sur lequel repose encor aujourd’hui des modèles plus récents auquel on a apporté quelques manques. En effet, pas de stop seconde ni de remontage manuel pour ce 7S25 mais il n’en demeure pas moins extrêmement résistant et précis dans le temps. Le fond vissé marqué de la sérigraphie traditionnelle de la gamme plongé de la marque assure la protection du calibre.
Mon avis sur la Seiko SBDA003 "Samurai"
Cela faisait longtemps que je souhaitais acquérir une montre en titane. Mais difficile de trouver mon bonheur, car peu enclin au modèle que je trouvais ici et la, ou alors totalement en dehors de mon budget. Puis j’ai découvert cette « Samurai » et je n’ai plus eu d’autres alternatives que de la chercher désespérément. Il m’a fallut 1 ans pour trouver enfin cette dernière, et dans sa version bleu qui plu est (celle que je préfère). Il m’en a couté pour cela 603€ et une bataille d’enchère acharnée remportée de peu à quelques secondes de la fin de la vente. Pour ce prix, soit deux fois la valeur d’origine de la montre, je n’ai pas eu de boite ni de manuel, mais cette merveille dans un état quasi parfait. Certains pourrait trouver démesuré de dépenser cette sommes pour une montre d’occasion. Mais même à ce tarif, il est difficile aujourd’hui de trouver une concurrente. Seiko a réussi à proposer un look différent et original sans trahir les codes esthétiques à la base de ses montres de plongés. La finition est excellente, l’usage du titane parfaitement maitrisé et la « Samurai » reste encor plus de 4 ans après la fin de sa commercialisation une magnifique montre donc le temps ne fait qu’augmenter son charme, déjà si fort à l’origine. Voila pourquoi, chaque nouvelle vente proposée déchaine les collectionneurs. A 600€, je m’en sors encor pas trop mal, il n’est en effet pas rare de voir des prix dépasser les 750€, et telle que les enchères étaient parties, je suis certains que les personnes suivant cette SBDA003 n’auraient pas hésité à monter leur offre…..et moi aussi.
Je ne peux que donc me ravir de cette achat, et tant pis pour ceux qui ne seront pas d’accord avec moi. Je n’ai aucun regret à l’inverse de bon nombre de vendeurs qui pleurent aujourd’hui d’avoir laissé partir leur samurai, même si au départ la plus valus qu’ils ont effectués les ont ravis. On s’aperçoit bien vite, que même si des modèles comme la « sumo » proposent des prestations de très hauts niveaux, aucune montre de plongée du géant Japonais n’a pu prendre la relève de cette « Samurai » !
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