Revue de la montre Luch One Hand
Découverte de la montre Luch et de la fabrique horlogère Minskoise
La montre présentée ici est une petite découverte faite au grès de mes pérégrinations sur Internet. Du site de la « Petite trotteuse » aux vidéos YouTube de « Montre & Moi », cette « Luch One Hand » s’est attiré la sympathie de ses essayeurs.
J’ai donc décidé d’en acquérir une également pour essayer de comprendre pourquoi cette mécanique aux origines slaves se retrouve au poignet de passionnés de montres.
Luch est une marque Beliorusse dont les origines remontent aux années 1953. Établie dans la ville de Minsk, cette fabrique horlogère est depuis 2010 à 80% sous contrôle de la compagnie suisse « Franck Muller International B.V ». Cela lui a permis de s’ouvrir peu à peu à l’internationale et de se faire une petite réputation de montres à prix très bas, mais solide et relativement fiable.
Le modèle « One Hand » est sans contexte sa référence la plus connue et distribuée.
J’ai payé la mienne 48.98€, neuve, sur eBay, frais de port compris. Il est possible de passer par le site officiel et d’en acheter une pour 70€, mais il semblerait qu’il s’agisse d’une version quelque peu modernisée et en finition « international », alors que la mienne est siglée en cyrillique (ce que je trouve davantage authentique).
Boitier et packaging
Le packaging est minimaliste, difficile d’être exigeant de ce côté vu le prix de la montre.
Le boitier est compact avec son diamètre de 36mm et ses 6.5mm d’ épaisseur. La montre est aussi très légère avec 39g. Ce n’est pas pour autant qu’elle donne mauvaise impression, la qualité perçue est tout à fait honorable.
(la boite présente sur la photo ne fait pas partie du packaging)
Petite subtilité, le boitier n’est pas en acier inoxydable, mais en « chromium », ce que je pense être du simple métal brut sur lequel on applique une couche de chrome. C’est plus rustique que l’acier 316L, mais a priori ça résiste plutôt bien tant qu’on évite de trop l’exposer à l’humidité…de toute façon avec son étanchéité quasi nulle, on va éviter de prendre sa douche avec. En tout cas le rendu brillant lui va plutôt bien et sa forme tout arrondie lui donne une jolie petite bouille.
Le remontoir est lui aussi très petit, mais se laisse manipuler facilement sans présenter de fragilité apparente.
Le cadran
Le cadran est basique au possible : fond blanc avec indice numérique noir. Sa numérotation justement est originale, puisque son découpage est fait pour lire l’heure avec une seule aiguille. C’est la toute la subtilité de cette montre, puisqu’elle est dite « monoaiguille ». Très fine de couleur noire, la seule aiguille du cadran suffit à donner l’heure complète.
À 6 h, les inscriptions en cyrillique signifient « 15 rubis » et « belarus ».
L’ensemble donne une impression « horloge de gare » plutôt sympathique. Le verre utilisé est de type "verre de silice", soit un verre transparent standart.
Le bracalet
Le bracelet a priori en cuir naturel est étonnamment confortable et agréable à porter pour une montre de cette gamme de prix. Par contre, il est extrêmement basique, tout en noir et relativement lisse en surface.
Le fond de la montre et le calibre
Le fond de la montre est fermé (simplement clipsé). On n'y retrouve différentes inscriptions dont la mention "Boitier inoxydable" et "Collection monoaiguille". Quelques éléments stylistiques sont également gravés.
La montre est équipée d’un mouvement de manufacture, certes basique, mais ça mérite d’être signalé puisque qu’il s’agit du calibre « 1801.1. » conçu et fabriqué par la fabrique horlogère Minskoise elle-même. Inutile de s’enflammer tout de même, ce moteur est un mouvement mécanique à remontage manuel équipé de 15 rubis avec 18000 A/H et 38H de réserves de marche. Des caractéristiques très basiques associées à une précision annoncée de -40 à +85 sec/j… Mais n’oublions pas qu’on n’est face à une montre sous les 50€. Il faut saluer l’astuce de Luch pour créer sa monoaiguille. En effet, pas question ici d’utiliser un calibre pensé pour cela comme on pourrait en trouver dans des marques prestigieuses comme « MeisterSinger », mais de réemployer une vieille référence de l’entreprise à l’origine prévue pour des montres pour femmes, auquel on n’a simplement retiré une aiguille. Il a suffi à Luch de positionner un cadran adapté et son modèle monoaiguille était né. En plus, la lecture de l’heure étant par nature un peu plus imprécise sur ce type de montre, la faible précision du calibre est quelque peu masquée par cet affichage particulier.
Par curiosité j’ai ouvert la montre et c’est particulièrement marquant de voir le peu de place qu’occupe le calibre au sein du boitier. La preuve que ce calibre était à l’origine emboité dans des montres pour femme aux dimensions réduites.
Conclusion sur la montre Luch One Hand
J’aime bien cette petite mécanique. Elle ne cherche pas à impressionner son monde. Pour son tout petit prix, elle offre le minimum attendu dans un habillage sympathique. Ça fait du bien de temps en temps d’en revenir au basique, sans compter que ses origines 100% beliorusse ajoutent à l’originalité du produit. La grande question est de savoir ce qu’elle va donner dans le temps…au pire on en achètera une deuxième..