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Revue de la montre automatique Vostok-Europe IceBreaker Arktika

Montre Vostok Europe IceBreaker

Introduction sur la montre IceBreaker Arktika de Vostok-Europe

Cette montre est ma seconde acquisition parmi le catalogue proposé par l’emboiteur Lituanien « Vostok-Europe ».

Il s’agit du modèle « Icebreaker Arktika », en hommage au brise-glace Russe du même nom. Ce bateau construit en 1975 et propulsé par un moteur nucléaire, fut le premier navire à vaincre la banquise pour tracer sa route à travers les étendues glacées du grand nord. Du transport de marchandises pour finir par le transport de touristes en manque de sensations fortes, ce monument maritime a officiellement pris sa retraite en octobre 2008 ! Pas mal comme carrière, le Titanic n’a pas connu ce même parcours….

Découverte de l'Icebreaker Arktika

Comme à son habitude, « Vostok-Europe » a su s’inspirer de l’objet choisi pour concevoir une montre plutôt atypique au design, qui à défaut de briser la glace, brise les standards de l’horlogerie conventionnelle.

Cette originalité est d’autant plus marquée dans cette finition « Atomic », aux couleurs plutôt inhabituelles

Le boitier

Commençons par la visite du boitier.

Boitier montre Vostok Europe Arktika

Celui-ci est rectangulaire, de 34 mm de large par 40 mm de longueur. La forme n’est pas sans rappeler l’écoutille d’un bateau (mais pas d’un yacht, ce n’est pas à St-Tropez qu’on croise des gros glaçons (ou alors dans le pastis)). Ce lien avec le monde maritime est également renforcé par les ergots argentés, faisant sans doute référence aux rivets que l’on peut trouver sur les coques des navires. Le tout est assez massif avec une épaisseur avoisinant les 0,5 mm. Le poids de la montre n’est d’ailleurs pas négligeable. A l’image des 23 tonnes et des 150 m de l’ « Arktika » dont elle s’inspire, cette automatique est loin d’être discrète et vous ne risquez pas de l’oublier à votre poigné. La finition est fidèle à la marque, sans fioriture mais de bonne qualité. Pas de travail particulier sur le boitier, mais simplement un acier qui inspire confiance avec un coloris noir via PVD efficace. Reste le remontoir, ce dernier ne fait pas dans la dentelle. On a tout simplement l’impression de manipuler un boulon. Je ne suis pas un grand amateur sur ce choix esthétique, même si il reste cohérent avec le design général de la montre.

Le cadran

Poursuivons par le cadran. Ici, aussi le monde maritime est bien visible.

Cadran Vostok Europe Arktika

Le fond qui peut sembler uniformément sombre est en fait légèrement brillant, laissant apparaitre des stries horizontales, comme des vagues régulières. En fonction de l’inclinaison de la montre et de la lumière, le visuel est légèrement modifié. Ce détail est le bienvenu et montre une fois de plus que «Vostok-Europe » ne se contente pas d’emboiter simplement des calibres sans recherches particulières autour de leurs produits. La trotteuse reprend la forme d’une ancre et ajoute au côté « Bateau » du modèle. Ceci pourrait toutefois être vu comme un peu « too much » par certains. Les index sont très bien disposés et ne souffrent d’aucun défaut d’alignement. Le marquage des heures est clair et s’accorde très bien avec la forme du boitier ainsi qu’avec les aiguilles des heures et des minutes qui reprennent la même géométrie. Le brise-glace pris comme source d’inspiration était propulsé par un moteur nucléaire, et cette caractéristique ne semble pas avoir échappée aux horlogers Lituaniens ; la couleur verte fluo est plutôt osée mais colle parfaitement au côté « atomique » du bateau. On la retrouve par petite touche sur les indications numériques des minutes sur le pourtour du cadran. La trotteuse a également droit à son look « tecktonik ». La date du jour est donnée dans un guichet à 18H. Un disque circulaire situé à 12H sert à afficher l’heure au format 24. Cette indication est d’ailleurs bien trouvée et participe à l’originalité de la montre. Elle fait écho à l’une des signatures de la marque, l’indicateur jour/nuit, lui aussi présent dans une fenêtre en arc de cercle mais dans l’autre sens.

La couleur verte fluo apparait également dans cette fonctionnalité, celle-ci occupant pleinement l’afficheur en plein milieu de la journée.

De mon côté, je regrette seulement l’incrustation du verre (non saphir). Celui-ci n’est pas au même niveau que le boitier, laissant apparaitre un petit écart d’épaisseur. Je ne sais pas si c’est volontaire, mais j’aurais préféré une finition plus lisse.

Le bracelet

On arrive maintenant au bracelet.

Bracelet Montre Vostok Europe IceBreaker Arktika

En acier inoxydable, noirci via PVD, il va dans la continuité du boitier : massif et solide. Le motif choisi est type cote de maille, je ne suis pas un fan de cette forme, mais il faut avouer que la finition est plus que correcte et laisse présager une bonne résistance au temps. Le système de fixation choisi est par contre bien pratique à l’aide d’une boucle déployante facile à manipuler.

La mécanique de l'IceBreaker Arktika

Si l’ « Arktika » pouvait compter sur son moteur gavé à l’uranium pour naviguer, cette automatique peut faire confiance au calibre « Vostok 2432 », basé sur le robuste « 2416 » produit par la (feu ?)Manufacture Russe « Vostok » pour donner l’heure à son propriétaire.

Calibre  2416

« Vostok-Europe » apporte au mouvement un niveau de finition supplémentaire et fort joli à regarder via le fond ouvert. J’ai toujours beaucoup aimé l’allure, certes simple et basique, mais plutôt bien équilibré de ce calibre.

Calibre Vostok 2416

L’effet « vis bleuies » est très bien rendu et le logo imprimé sur la masselotte est plutôt sympathique. Quant aux performances de la bête, c’est plutôt du classique mais de la valeur sûre : 19800 oscillations, 32 rubis (on aime se lâcher marketing sur ce point chez « Vostok-Europe »), 31 heures de réserve de marche et une précisions plutôt correcte, surtout si le calibre est bien réglé. Le mouvement n’a plus à faire ces preuves niveau solidité, ce dernier équipant dans sa version de base et depuis longtemps de nombreux modèles de montres, russes pour la plupart. On peut noter autour du fond ouvert, plusieurs inscriptions rappelant l’origine de l’inspiration de la montre ainsi qu’une numérotation du modèle, la finition « Atomic » ayant été apparemment fixée à 3000 exemplaires (mais je me méfie toujours de l’argument commercial de la version limitée).

Pour la petite information, cette montre m’est revenue autour des 250$ (je ne me souviens plus des frais de ports engagé) soit dans les 185€. Ce prix me parait raisonnable en rapport à la qualité du produit, et « Vostok-Europe » continu pour moi d’être une marque extrêmement intéressante sur ce point. Sachez également que si vous êtes allergiques au vert atomique, d’autres colories existes ( 9 en tous) avec le choix pour chacune des finitions d’un bracelet cuir ou acier, ce qui fait en tout 18 modèles possibles allant de cette version plutôt exotique à des choix plus classique à fond blanc, et boitier acier en passant par de l’acier rosé ou des sérigraphies bleues.

Mon avis sur l'IceBreaker Arktika de Vostok-Europe

En voilà arrivé à la conclusion. Autant vous dire que cette « Arktika » est plutôt du genre à vous accrocher ou à vous faire passer votre chemin. Autrement dit, on aime ou on déteste mais rarement entre les deux.

« Vostok-Europe » reste fidèle à sa logique de proposer des modèles fortement inspirés des grandes réalisations Soviets, en misant sur des produits de qualité et accessible. Personnellement, le seul vrai défaut que je puisse reprocher à cette montre est la difficulté de l’accorder à son quotidien. Son design marqué et son coloris particulier ne la rende pas facile à marier avec ses tenues vestimentaires. Son poids et ses dimensions ne la rendent pas non plus des plus agréable à porter au quotidien. Mais qu’importe ces griefs, son vert atomique m’a tout de suite interpelé. Cette « Arktika » possède une vraie personnalité, et une identité visuelle que j’apprécie tout particulièrement. Je n’ai donc aucun regret à posséder cette automat(atom)ique dans ma collection.

D’autres photos disponibles dans la rubrique galerie. Pour ceux que la compression effraye, les clichés de départ sont disponible ici.

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